Endométriose : on en parle ?

La maladie qui touche 1 femme sur 10 mais reste méconnue

Endometriose c est quoi symptomes et diagnostic l Video My Body My Rules La Fiancee du Panda tous droits reserves

Bonsoir mes petits coeur ! Après la première vidéo sur les préjugés qui entourent les règles, je suis heureuse de vous dévoiler ce deuxième volet de la série My Body, My Rules*, sur l’endométriose. Cette maladie mal connue toucherait 1 femme sur 10, et pourtant le retard de diagnostic est d’environ 5 ans. C’est énorme !

L’endométriose, cette maladie mal connue qui touche 1 femme sur 10

Pourquoi ce retard ? Car pendant longtemps (et encore aujourd’hui), on considérait qu’avoir mal pendant ses règles était « normal » – or la douleur menstruelle est l’un des principaux symptômes de l’endométriose. Que celle qui n’a jamais entendu en se plaignant de ses règles douloureuses « allez, un petit antalgique et ça va passer ! » ou « vous êtes assez douillette, non ? » ou encore « c’est naturel, il n’y a rien à faire » (oui, mourir de maladie aussi, c’est naturel, ça ne veut pas dire qu’on ne se soigne pas) lève la main… C’est pourtant considéré comme une maladie chronique, handicapante et invalidante, et l’une des premières causes d’infertilité chez les femmes.

Ce sujet me touche particulièrement à coeur car elle touche l’une de mes amies les plus proches, et je sais à quel point elle peut avoir un impact douloureux sur la vie quotidienne et intime d’une femme.  J’ai la chance de ne pas en souffrir, mais j’ai été réglée très tôt et mes règles étaient très (très) douloureuses la majeure partie de mon adolescence.

Pourtant, on ne m’a jamais parlé d’endométriose et je l’ai découverte il y a 2 ans environ à travers les témoignages d’actrices dans la presse féminine. Il est temps d’en finir avec l’infantilisation des femmes et de les prendre au sérieux quand elles se plaignent de douleur de règles. Non, avoir mal, ce n’est pas normal !

Messieurs, cette vidéo vous concerne aussi : accepteriez-vous de voir votre femme, soeur, mère souffrir sans être prise au sérieux pour tout autre maladie ? Non ? Alors pourquoi cela serait-il normal parce qu’elles ont leurs règles ?

Plus nous sommes informé(e)s, plus nous pouvons faire progresser la prise en charge et pousser pour le développement de traitements adaptés.

Symptômes, diagnostic, traitement : parlons-en !

Dans cette vidéo, je vous en parle donc simplement pour répondre aux questions que vous m’aviez posées sur le sujet : qu’est-ce que l’endométriose ? Quels en sont les symptômes ? Comment la diagnostique-t-on ? Peut-on en guérir ? Peut-on tomber enceinte si l’on est atteinte d’endométriose ?

Autour de vous, c’est peut-être une amie, une soeur, une cousine, une collègue qui sont concernées et qui n’osent pas en parler… alors n’hésitez pas à partager le lien de cette vidéo sur vos réseaux sociaux !

 Réalisation : Valentin Birant
Pour aller plus loin, voici comme toujours les liens utiles :
Le témoignage de 5 femmes atteintes d’endométriose sur l’Express, qui racontent la douleur, le difficile diagnostic et l’humiliation de ne pas être prises au sérieux.

« C’est comme si on me transperçait le corps avec des couteaux » – Moossye, 27 ans, atteinte d’endométriose, un témoignage personnel et touchant pour comprendre comment l’endométriose affecte la vie des femmes qui en sont atteintes

Sur le lien entre tampons et endométriose, je vous invite à consulter cet article de l’université de Louvain où travaille le professeur Lison, interrogé par Audrey Gloaguen pour son documentaire « Tampon, notre ennemi intime ».

Si vous pensez souffrir d’endométriose mais que votre médecin n’est pas à l’écoute, vous pouvez vous adresser à l’association EndoFrance qui est dédiée à informer, défendre et aider les patientes.

En revanche, le fait de contenir le sang dans le vagin en portant un tampon pourrait augmenter de manière mécanique l’endométriose. Si vous êtes concernées, rapprochez-vous de votre médecin pour en parler.

Cette série de vidéos a été réalisée grâce au soutien financier des marques Always et Tampax, qui m’a permis de consacrer le temps et les ressources nécessaires à un travail de fond et de vérification des contenus, ainsi qu’à la réalisation des vidéos. Cliquez ici pour en savoir plus sur les partenariats

Retrouvez les autres épisodes de la série My Body, My Rules* par ici :

Ragnagna toi-même ! En finir avec le tabou des règles

Le syndrome du choc toxique en questions (à venir)

Dans ma culotte : qu’y a-t-il (vraiment) dans nos protections périodiques ? (à venir)

T’es pas bio toi ?! Quand les règles passent au vert (à venir)

(*traduction : mon corps, mes règles)

Vous aimerez aussi

Précédent
Suivant

7 Commentaires

  1. virginie
    11 juin 2018 at 18:18

    Bonjour Maëlis,

    réglée à 14 ans, diagnostiquée avec de l’endométriose à 39 ans seulement, on ne parle pas d’un retard de 5 ans me concernant, douleurs de règles certes mais aussi douleurs lors des rapports et saignements… chose biensûr exprimée auprès de gynécologues, pb resté sans réponse ou minimisé en mode c’est normal, non c’est pas normal, pas de positions folles et pas star de X en tout cas pas encore, le vrai problème c’est de tomber sur le bon spécialiste qui écoute et réponds de façon adaptée et qui n’a pas peur de certains mots ou sujet de type sexualité avec un gynécologue par exemple, je pourrais en parler des heures… merci pour ta vidéo, il faut libérer la parole, les règles et l’endométriose ce n’est pas tabou et l’arrêt ou l’absence de pilule n’est vraiment pas adapté à tout le monde, je vois fleurir des articles sur ça, mais attention chaque cas est unique et ça biensûr dans les articles ce n’est pas abordé

    Répondre
    1. La Fiancee du Panda
      20 juin 2018 at 22:31

      Bonjour Virginie, merci beaucoup pour ton témoignage qui me touche énormément ! Je trouve dingue que cette maladie soit encore autant sous-diagnostiquée. Si c’était une maladie masculine, on aurait sans doute déjà une cure et on en entendrait parler tous les jours !
      Pour les traitements, je suis complètement d’accord avec toi : chaque personne est différente et ce qui ira à l’une ne marchera pas forcément sur l’autre. Il faut être suivie par un médecin bien informé sur la maladie ! J’espère que des articles comme celui-ci pourront contribuer avec leur petite pierre à l’édifice pour informer les femmes ;)

      Répondre
  2. Daphné @ be frenchie
    11 juin 2018 at 22:13

    Bonsoir Maëlis,

    quelle belle réalisation – ta vidéo est à la fois informative, très claire et le ton dédramatise les choses, en en parlant simplement. C’est une belle initiative, d’autant que cette maladie est encore très mal diagnostiquée. Merci d’utiliser ton blog aussi comme un lieu d’information.

    Répondre
    1. La Fiancee du Panda
      20 juin 2018 at 22:33

      Bonsoir Daphné,
      Merci beaucoup pour ton commentaire, je suis heureuse que le format te parle ! Et je suis heureuse aussi de pouvoir utiliser le blog comme ça ❤️

      Répondre
  3. Charlotte
    12 juin 2018 at 12:23

    Bonjour madame Panda
    Pour ma part je me souviens surtout des brimades des médecins du collège et du lycée qui disaient « Ah ! Encore une qui a mal au ventre en cours de sport ! Mais de toute façon les filles trouvent toujours une excuse quand elles ont leurs règles pour ne pas faire de sport ou pour ne pas aller à l’école! » Classique…
    Je faisais de la natation en compétition et je peux vous dire que l’endométriose m’a plus d’une fois pourri la vie et jamais au grand jamais je nai utilide cette excuse a des fins de profit…
    Jamais je ne devais me plaindre de ces contractions abominables qui arrivaient dès l’âge de 12 ans. Et je ne parle même pas des douleurs à en saliver tellement j’avais mal, ou d’avoir comme une barre de fer dans le dos qui me contractant tous les muscles et ce jusque dans les reins, ou du nombre de fois où les spasmes m’empêchaient de sortir de chez moi pendant plus de 15 jours à cause du risque de se liquéfier littéralement sur place à n’importe quel moment comme si vous aviez la tourista…
    Jamais il ne fallait se plaindre car il y avait toujours quelqu’un pour te rappeler que « quand même tu n’as que tes règles !! Qu’est ce que ce sera quand tu vas accoucher?!? il y a des gens qui ont pire que ça dans le monde alors aies un peu de compassion et arrête d’être douillette. »
    On m’a diagnostiqué comme atteinte d’endométriose lorsque j’ai eu 22 ans, donc au bout de 10 ans de souffrance, et le seul traitement que l’on m’a donné à l’époque c’est un stérilet au cuivre sans plus d’explications. On me l’a posé à la manière d’un clou chez Ikea autant vous dire que la douleur était 100 fois plus forte et que l’infection à failli atteindre tout l’appareil génital. Le gynécologue n’a même pas pris la peine de faire une échographie pour savoir où en étaient les kystes polypes… Le seul moment où quelqu’un s’est vraiment rendu compte de ma maladie et où on a mis un traitement efficace, c’était il y a 2 ans et demi ou ma gynécologue de l’hôpital m’a donné une pilule contraceptive qui s’appelle Cérazette et qui, je dois le dire, me permet de vivre à nouveau.
    Alors c’est sûr je n’ai plus de règles mais cela veut aussi dire plus de douleur, plus de souffrance, plus de 2 à 3 semaines d’immobilisation . Cela est trop souvent vu comme de la faiblesse de la part de nos amis les hommes, mais ce que je déplore le plus c’est qu’il n’y a aucune information aucune sensibilisation et qu’il y a un tabou incroyable sur cette douleur que peuvent ressentir de nombreuses femmes dans ce monde.

    Répondre
  4. Stephanie Bonnet
    12 juin 2018 at 20:03

    J’adore cette série, tu présentes les choses de façon simple, naturelle, de femme à femmes. Quel belle utilisation de ton influence. Merci

    Répondre
    1. La Fiancee du Panda
      20 juin 2018 at 22:35

      Mille mercis Stéphanie pour ce commentaire qui me rend particulièrement fière ! Je suis heureuse de pouvoir utiliser mon audience de cette manière ;)

      Répondre

Laisser un commentaire