Ca fait déjà quelques temps que je réfléchis pas mal à ce que je mets dans mon assiette, non pas en termes de nombre de calories, ou encore de « entrecôte-frites ou salade César », mais plutôt de l’impact que les aliments ont sur ma santé et sur mon environnement. Et à en juger par le nombre de commentaires lorsque j’ai posté la photo ci-dessus sur instagram, je ne suis pas la seule à me poser des questions ! Et c’est là que les ennuis commencent, car dès qu’on commence à y penser un tant soit peu, se nourrir bien au quotidien demande un réel effort intellectuel de nos jours (c’était mieux avant… ou pas).
Manger sainement, c’est simple… ou pas
Entre les impératifs écologiques (« alors la viande c’est pas bon pour l’environnement, mais la charcuterie ça en fait partie vous êtes sûr ? » ), économiques (« euh pardon, 6 euros le kilo de tomates, mais vous avez fumé la moquetta ?« ) et l’envie de protéger sa santé (« attends chéri, je google les 35 ingrédients du Nutella pour te dire si on a le droit d’en acheter »), il y a des jours où j’ai l’impression de préparer HEC slash l’INRA à chaque fois que je vais faire des courses. Ca se finit donc souvent avec trois paquets de tofu et un sac de graines non identifiées que je n’arriverais jamais à cuisiner, achetées au magasin bio d’à côté dans un accès de bonne conscience, opération complétée par une grosse commande sur Ooshop (bilan carbone désastreux, beaucoup trop de sacs plastiques, mon côté green souffre à chaque fois) quelques jours plus tard quand mister Panda me fait remarquer que nos options se résument à: 1/ crever la dalle de manière écologique (fin programmée de mon couple, je ne vis pas bien la privation), 2/ commander des sushis pour la troisième fois cette semaine (emballages non recyclables, saumon d’élevage bourré d’antibios, baguettes responsables de la déforestation). « Ok vas-y, je prends un menu chirashi et des boulettes cocos ».
Tout ça pour dire que mener une vie saine, c’est un boulot à plein temps, surtout si on n’a 15 nounous/assistants personnels/coach qui s’occupe de notre précieux bien-être à empreinte carbone négative (merci Gwyneth, on t’aime, mais pourrais-tu la fermer, s’il te plait, merci bien). N’empêche que, je suis fermement convaincue la santé est dans l’assiette, pour paraphraser je ne sais plus qui (probablement la plupart des journaux féminins des 5 dernières années).
Ma vie sans sucre ajouté
En attendant d’avoir décidé d’avoir tranché la question épineuse du no-glu et des produits laitiers (je vous invite d’ailleurs à lire l’article de Lili sur son blog Ma récréation à ce sujet, qui m’a sérieusement ébranlée), en d’autres termes de savoir si je dois arrêter de consommer tout ce qui fait la joie de ce monde (#passioncharcuterie), j’ai décidé d’arrêter le sucre. Oui oui, comme ça, sans patch. Cela fait un petit bout de temps que ça monte dans les média anglo-saxons, et l’idée commence à arriver en France: le sucre, c’est le mal. Oui, carrément: responsable de l’obésité, du diabète, la consommation de sucre en excès serait également à l’origine d’une moindre résistance aux microbes, d’un vieillissement accéléré et augmenterait même le risque cardio-vasculaire pour les sucres rapides. Une étude américaine récente sur des rats aurait même démontré que son pouvoir addictif est largement supérieur à celui de la cocaïne, c’est vous dire la nocivité de la chose. Le drame, c’est que cette addiction au sucre est largement encouragée par les industriels de l’agro-alimentaire: tout comme le sel, le sucre a un effet exhausteur de goût et active les circuits dit de « récompense » dans notre cerveau. Autrement dit, à force d’en consommer, on devient accro au sucre.
Petit à petit, l’idée a fait son chemin, d’abord à travers le récit de cette mère de famille américaine qui a arrêté totalement le sucre pendant un an avec sa famille et décrit les changements incroyables qu’elle a constaté. Puis c’est Danièle Gerkens, journaliste chez ELLE qui n’a rien d’une baba-bio enragée, qui raconte son année sans sucre et les bénéfices qu’elle en a tirés dans son livre Zéro Sucre. Et puis tout simplement parce que j’ai senti moi-même la différence entre les moments où je consomme trop de sucre et ceux où je réduis drastiquement la dose. Je ne suis pas particulièrement bec sucré, mais voilà, dès que je suis fatiguée, mon corps réclame du sucre, et j’ai tendance à augmenter sans m’en rendre compte ma consommation de dessert, chocolat, douceurs… Ce qui arrive donc régulièrement depuis que je suis maman et entrepreneur.
Comment j’ai retrouvé de l’énergie en arrêtant le sucre
Depuis que j’ai entrepris un effort conscient pour limiter au maximum mes apports en sucre raffiné ou transformé, je vois nettement la différence en termes de fatigue et d’énergie – sans parler d’un teint beaucoup plus lumineux. Certes, cela impose de faire plus d’effort: cuisiner soi-même, remplacer le dessert par un café, une tisane ou un fruit, fuir tout ce qui est produits industriels et transformés (le sucre se cache aussi bien dans les aliments salés que sucrés !)… Je suis loin d’y arriver complètement – difficile de me priver de mes tartines beurre-confiture du matin, ou d’un carré de chocolat de temps en temps. Mais j’ai remplacé le sucre dans mes yaourts par de la cannelle (miam !), je ne craque plus pour le dessert de trop au restaurant, et je retrouve le plaisir de cuisiner frais. Rien qu’avec ça, je vois nettement la différence, et j’ai envie de passer au stade d’après en arrêtant totalement, ou presque.
{EDIT} Voici quelques ressources en ligne si vous avez envie de tenter l’aventure no sugar:
– Un article sur l’addiction au sucre décryptée par un chercheur du CNRS, à lire sur l’Express.fr. Le point à retenir: les cas d’addiction se vérifient surtout avec des aliments manufacturés complexes, où le sucre a été raffiné et souvent associé aux graisses.
– Le défi « 21 jours sans sucre » lancé par La Minute Papillon, qui donne des pistes et astuces pour se passer de sucre.
Je tiens à préciser que je suis loin d’avoir totalement banni le sucre de mon alimentation: je continue à manger des pâtes (oui oui blanches aussi, je suis comme ça, je suis wild), du pain, un peu de confiture sur mes tartines… Par contre, je fais désormais attention à la manière dont je consomme des aliments sucrés, et me tourner vers le sucre n’est plus un automatisme. C’est déjà une victoire, non ?
Et vous, est-ce que vous vous prenez la tête sur votre alimentation ? Y a-t-il des aliments que vous avez arrêté de manger ou que vous limitez au maximum ?
Charlotte de Crazy in Love
9 mai 2017 at 21:02Tu me fais trop rire avec ton « wild ».
Perso, j’ai à la maison un livre génial » I quit sugar » de Sarah Wilson qui m’a beaucoup aidé à comprendre à quel point j’étais addict au sucre. Une vraie drogue complètement légale. J’aime vraiment les recettes du livre mais elle ne sont pas vraiment adaptées aux personnes qui ont des allergies au lactose.
La Fiancee du Panda
11 mai 2017 at 15:27Haha merci beaucoup Charlotte !! Je met ce livre dans ma liste – pas d’allergies à signaler de mon côté ;) Sinon tu as le livre « Délicieusement Green » d’Angèle Ferreux-Maeght qui regorge de conseils et de bonnes recettes pour cuisiner sain !