Depuis l’annonce de la fin de la belle aventure des soeurs Waziers, Bruxelles était un peu orpheline de ces créatrices douées, de cette allure impertinente, élégante mais qui ne se prend jamais au sérieux, dont seules les Belges ont le secret. C’est donc avec bonheur que j’ai découvert le travail de Valentine Avoh, une jeune créatrice de robe de mariée qui lance sa première collection cette année, et dont le talent m’a bluffée. La relève est assurée !

Comme tous les Parisiens, je pense, j’adore me rendre dans la capitale belge, et pas seulement pour son chocolat ou les biscottes beurrées de chez Dandoy (quoique à y réfléchir, ces dernières justifient un aller-retour à elles seules). J’aime l’atmosphère décontractée qui y règne, la simplicité des relations et la gentillesse des bruxellois. Bon, en même temps, c’est pas dur, venant de Paris, même un serveur nord coréen me paraîtrait aimable, je crois (joie du masochisme de brasserie pratiqué avec art depuis des siècles par nos garçons de café – le prix à payer pour avoir le droit de se proclamer Parisienne et écrire des bouquins de self help à destination des Américaines)(elles croient encore que nous les françaises pouvons manger croissants et macarons à volonté sans prendre un gramme… quelle bonne blague ! Mais je m’égare).

C’est cet esprit libre, où les robes s’affranchissent de l’incontournable bohème-chic pour inventer de nouvelles formes de glamour, qui m’a séduite dans le travail de Valentine Avoh. De cette fabuleuse robe fourreau à plumes entièrement rebrodée à la main à la fraîcheur d’un ensemble top et jupe qui ferait envisager le crop top à la moins modeuse d’entre nous, de l’originalité d’un plissé origami qui vient réinventer la texture du blanc, à la délicatesse d’un tulle posé par dessus le bustier pour habiller sans transformer, chaque détail est pensé, ajusté, délicat. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que Valentine Avoh est diplômée du London College of Fashion et qu’elle a fait ses classes auprès d’Alexander Mc Queen (dont la directrice artistique Sarah Burton a dessiné la robe de mariée de Kate Middleton) et Alexis Mabille, entre autres. Inspirée par les vieux films et l’âge d’or hollywoodien, ses robes donnent une nouvelle dimension à l’esprit rétro.

Un véritable travail de créateur qui devrait donner envie à certaines de sauter dans le prochain Thalys… enfin moi j’y cours ;)

Combien ? A partir de 1900 euros et jusqu’à plus de 4000 euros pour certains modèles, comme les robes en plume dont chaque plume est cousue à la main. Valentine propose également une collection de robes courtes (qui ne sont pas encore en ligne) à partir de 1000 euros. Tout est réalisé sur mesure dans son atelier à Bruxelles.

Pour prendre rendez-vous

Valentine Avoh

valentine (at) valentineavoh.com

+32 (0) 487 014 677

1200 Bruxelles