Il y a des gens comme ça, à qui tout ce qu’ils touchent semble sourire et qui promènent leur talent dans la vie avec une décontraction pleine de grâce. Céline de Monicault, créatrice de robes de mariée et wedding planner pour sa marque Carnets de Mariage, fait partie de ces oiseaux rares. Je l’ai rencontrée lors de la soirée Royal Monceau et j’avais eu le coup de coeur pour sa discrétion chaleureuse. Alors qu’elle sort sa deuxième collection, j’ai eu très envie de vous la présenter avant de vous faire découvrir ses modèles. Elle a eu la gentillesse de me recevoir dans son atelier cocon, blotti au fond d’une cour à deux pas de la place de la République à Paris, et de se dévoiler ici avec les magnifiques photos d’ambiance réalisées par Yann Audic de Lifestories Wedding.

Il y a toujours une histoire sur la manière dont on « tombe » dans le mariage. Celle de Céline, c’est d’abord l’organisation des réunions d’une (très) grande famille, puis celle du mariage de son frère, il y a 8 ans au château de Croisy sur Eure, la propriété familiale. Séduits par le résultat, ses cousins l’appointent sans tarder organisatrice officielle des mariages de la famille… et Céline a beaucoup de cousins ! Mais à l’époque, on murmure à peine le terme « wedding planner », le mariage n’a pas encore connu sa révolution, et Céline décide de se diriger vers sa passion première: le stylisme. Formée à l’école Chardon-Savard, « parce qu’ils sont spécialistes de la maille et que j’adore cela« , elle rejoint ensuite la créatrice Valentine Gauthier, passe chez Kenzo et rejoint Sonia Rykiel après un séjour à Montréal.

C’est finalement en revenant au mariage qu’elle décide de monter son entreprise et de se lancer, d’abord comme wedding planner, puis comme créatrice de robes de mariée: « j’accompagnais mes clientes en tant que personnal shopper… et puis c’est venu d’un coup: trois de mes clientes m’ont demandé de faire leurs robes !« . Sans modéliste ni couturière, elle improvise, rappelle ses camarades d’école et investit l’atelier d’une amie brodeuse: ainsi voit le jour sa première collection. Pas de communiqué de presse ni de soirée de lancement tapageuse, Céline la discrète préfère prendre son temps: « tout s’est fait doucement car je suis quelqu’un de très réfléchi, posé. J’avais envie de pouvoir me consacrer à 100% à mes clients et à ma relation avec eux. C’est d’ailleurs l’une des chose que les mariées apprécient en venant chez moi: le côté confidentiel, exclusif de la marque ».

Lorsque je l’interroge sur ses sources d’inspirations et ses icônes de mode, la réponse fuse: « le dressing de mes grand-mères !« . Sa grand-mère paternelle d’abord, élégante nomade qui vécut au Brésil, au Liban, et connut la grande époque du sur-mesure. Sa garde-robe, intacte, est une source d’inspiration sans fin pour Céline: « je porte encore certain de ses vêtements ! Elle me donnait de vieux mouchoirs pour faire des robes à mes Barbies, elle a véritablement nourri ma passion pour le stylisme. » Parmi les trésors de ce dressing, les robes de mariée des femmes de la famille, avec un coup de coeur pour la robe de sa grand-mère maternelle: « une robe années 20 en satin avec un décolleté sublime dans le dos, un coup de foudre ! Ce que j’ai aimé dans la robe de mariée, c’est son côté intemporel. C’est un vêtement qui doit traverser les âges. D’ailleurs, j’adore retomber sur des pièces oubliées de mon dressing et me dire que je peux les remettre maintenant. »

Autre valeur essentielle de son travail pour Carnets de Mariage, le second degré et la versatilité des vêtements: « J’aime qu’une robe puisse se transformer, j’aime que mes clientes puissent surprendre. Je rajoute une deuxième ceinture, des pressions pour enlever le jupon… C’est d’ailleurs pour cela que je travaille sur les hauts et les bas« . La rencontre avec sa cliente commence par un dialogue, un échange sur les envies de la future mariée, mais aussi l’ambiance du mariage, leur fiancé… Le but, c’est de replacer la robe dans le contexte du jour J. Enfin, vient la partie conseil, celle que Céline préfère: il s’agit d’aider ses clientes à mettre en valeur ce qui est joli chez elles, de comprendre comment une bretelle décalée d’un centimètre peut dévoiler joliment une clavicule, ouvrir un décolleté… « Il faut que cela soit subtil. La robe de mariée, c’est la robe du passage de Mademoiselle à Madame, elle doit en imposer tout en étant sexy et jolie pour son mari. »

Je crois que vous me connaissez suffisamment bien maintenant pour le savoir: cette façon de travailler, cette philosophie sont tout ce que j’aime. J’aurais pu continuer à écrire encore et encore sur cette rencontre tant j’ai aimé l’univers de Carnets de Mariage, mais je sens que je risque de vous perdre… alors je vous dis plutôt à demain pour découvrir sa collection 2014 en avant-première sur le blog, et vous parler aussi de sa ligne de lingerie sur mesure, et de ses accessoires, et… ok, à demain ;)

Clic par ici pour découvrir la collection 2014 de robes de mariée de Carnets de Mariage.

L’équipe du shooting

Photos: Lifestories Wedding

Robes: Carnets de Mariage

Lieu: château de Croisy

Merci à Céline pour ce bel entretien !