Oui je sais : cela fait bientôt deux ans qu’on nous annonce le grand retour du choux à la crème, icône de la pâtisserie française injustement reléguée aux oubliettes par le cupcake qui est un peu la Caulerpa Taxifolia de la gourmandise festive. Rond, coquet, girly et bon, le chou avait pourtant tout pour plaire. Sous son petit chapeau de fondant, il se pliait à toutes les fantaisies, se laissait enduire les fesses de caramel pour passer des heures accroché à un cône en polystyrène avant d’être gobé sans ménagement par les enfants d’honneur entre les pieds de la table.

Et puis, il eut Popelini, qui redonna aux Parisiens le goût du chou et le remis sur le devant de la scène. Le chou fut acclamé comme le nouveau macaron, son retour en grâce total, son hypitude sanctifiée. Oui mais. Je n’étais pas convaincue. Les saveurs manquaient de force, la crème de gourmandise – elle se voulait allégée, mais malheureux, on n’allège pas la crème -, bref, je le trouvais mou du chou. Jusqu’à ce que je rencontre Choo.

Choo est beau, choo est rond, choo fond dans la bouche pas dans la main, et choo s’offre goguenard au plaisir des papilles sans faire semblant de ne pas être ce qu’il est (je sens que je vous ai perdus, là): un merveilleux, réceptacle à crème pâtissière. La vraie: généreuse, moelleuse comme un oreiller en 100% duvet de bébé orang-outan, goûteuse à souhait.

Car évidemment (vous connaissez ma conscience blogossionnelle), j’ai goûté pour vous…

Je vous en aurais bien proposé un ou deux, mais oops, y’en a plus ;)

Mais passons à la (très) bonne nouvelle qui va mettre en joie tous les amateurs de pièces montées à l’ancienne qui s’infligeaient du wedding cake la mort dans l’âme en salivant secrètement à l’idée d’une montagne de petits choux: Pascale Fille et Cécile Morin, le tandem créatif et gourmand à l’origine de Choo, ont aussi décidé de dépoussiérer la fameuse pièce montée. Cela donne deux versions plus qu’alléchantes…

La Deeday, qui réconcilie choux et wedding cake, pour mettre tout le monde d’accord. Le prix ? 6,5 euros par personne, réalisable en un ou deux parfums.

La Pain de Sucre, version revisitée du grand classique pâtissier. Le prix ? 6 euros par personne, réalisable en un ou deux parfums également.

L’autre coup de génie de Choo, c’est d’avoir revisité le choux en version salée. Je les ai goûtés aussi (évidemment), et je ne peux dire qu’une chose: ça envoie du bambou. Comptez 2, 5 euros par pièce en taille dessert, et 1,5 euro en taille cocktail (avec une réduction au-delà de 100 pièces commandées). C’est beaucoup ? Oui, mais c’est le prix que vous prendra n’importe quel traiteur pour un choux tout à fait ordinaire (voire: pas bon), alors que celui-ci fera pousser des petits cris d’extase à vos invités (oui je sais, vu de loin, ça peut faire bizarre).

A retenir aussi pour un EVJF ou un EVG (oui le chou est viril), le brunch du lendemain, une babyshower… Bref, tout !

Si vous grâce à moi (ou à cause de, tout est une question de point de vue) vous avez maintenant une irrésistible envie de sucré, vous pouvez aller faire un tour sur le site internet de Choo. Et les Parisiennes peuvent aussi courir à la boutique que Choo a ouverte en association avec trois autres pâtissiers :

La République Pâtissière

57 rue de Saintonge, 75003 Paris / Métro : République ou Filles du Calvaire.

Du mardi au vendredi : de 12h à 14h et de 15h à 20h.

Samedi : de 10h à 20h sans interruption. / Dimanche : de 10h à 16h sans interruption.

Votre indice glycémique ne me remercie pas, mais vos papilles, oui ;)

Et vous, vous avez envie de croquer du chou ? C’est la mort du cupcake, à votre avis ?