Après le récit de la sublime bague vintage commandée sur internet de Marie, j’accueille cette semaine Alice, blogueuse de l’incontournable Weddingland. Si vous trainez sur la wedblogosphère, vous ne pouvez pas avoir raté son humour décapant, ses jolies palettes, ses inspirations malignes et son ton truculent ! Signe indéniable d’un très haut degré de coolitude wedblogosphèrique, son mariage a été publié par la très exigeante Mariée aux pieds nus. Branché 24h/24h sur l’internet mondial et son réservoir inépuisable de weddinguerie, il était inévitable que la demoiselle craque et ouvre enfin son propre blog. On ne l’en remerciera jamais assez.
J’étais allée raconter l’histoire de ma robe chez elle, et comme Alice est bien élevée, elle a accepté à son tour de venir raconter la fabuleuse histoire de sa bague de fiançailles. Autant vous prévenir tout de suite, je suis tombée amoureuse de sa bague dès que j’ai posé les yeux dessus, et quand on se voit, je ne peux pas m’empêcher de laisser traîner un oeil jaloux sur sa main gauche. Vintage, années 20, tout ce que j’aime, surtout avec cette jolie histoire derrière.
« Je ne suis pas du genre Castafiore qui se ballade avec des verroteries à chaque poignet et des bagouzes sur les dix doigts. J’ai peu de bijoux, et encore moins de bijoux de valeur. D’une part, parce que dans le genre Pierre Richard, je me pose là, j’égare en permanence colliers et boucles d’oreilles – alors avec des bijoux fantaisies je limite la casse. D’autre part, parce qu’à côté de moi, Gaston Lagaffe, c’est la délicatesse incarnée. J’ai une fâcheuse tendance à casser, broyer, exterminer toutes mes petites affaires. D’ailleurs, je persiste à dire que je suis passée à côté d’une carrière de testeuse pour l’industrie. C’est pourquoi, j’aime avoir peu de bijoux (ainsi je peux concentrer toute mon énergie sur eux pour éviter de les perdre/casser/broyer) mais des bijoux qui ont du sens.
Crédit photo © Weddingland
Cette bague de fiançailles, j’avais envie que ce soit MA bague, THE RING, qu’elle me ressemble, que ce soit un peu une extension de moi. Mais je la voulais aussi intemporelle, pour ne jamais m’en lasser. Même lorsque je la regarderai d’un œil attendrit en tricotant dans mon rockin’ chair au coin du feu. Autant dire que le groom avait la pression ! Mais le groom est un garçon prudent. Il m’a donc proposé, du haut de sa grande sagesse yogi, que nous la choisissions ensemble.
Nous commençons par un repérage au Printemps et aux Galeries Lafayette. Premier problème : mon tour de doigt est visiblement au-dessus de la moyenne, je ne peux en enfiler aucune #frustration. Je n’ai décidément pas le profil de la parfaite princesse Tiffany’s. Or, pour moi, les bagues, c’est comme les robes, j’ai besoin d’essayer pour visualiser. Deuxième léger contretemps : le prix. Parce qu’évidemment, en bonne bride-to-be relou, je n’entends pas recevoir une bagounette avec un mini-diams à peine plus gros qu’une tête d’épingle. Il me faut du lourd, pas un micro-solitaire que je risque de décapiter au moindre faux mouvement. Je veux un GROS caillou, entouré de mini cailloux ! Non pas que je me prenne pour la reine mère, simplement, j’ai des grandes mains (ce n’est pas de ma faute !). Alors à moins de 1 carat, n’importe quelle bague à l’air toute perdue, ridicule petite étincelle vulnérable au milieu de ma grande paluche. Inutile de vous dire que les bagues que je visais n’étaient pas – mais alors pas du tout – dans notre budget.
Bilan des courses : nous qui n’y connaissions rien en bijoux, repartons maîtrisant les carats, les types de pureté et les différentes tailles de diamants (princesse, ronde, marquise…) et nous décidons de nous tourner vers les antiquaires. Je sais que cela gêne certaines, moi pas du tout, ça fait plutôt écho à mon côté recyclo-écolo. D’abord, c’est beaucoup moins cher. Ensuite, ça tombe bien, mon amoureux se trouve être un amateur de vieilleries (je ne parle pas de moi ; il est archéologue). Coup de chance, un ami de ma mère est spécialiste en achat et revente de bijoux anciens. Il nous demande de lui envoyer des photos de bagues qui nous plaisent.
Crédit photo © Weddingland
Avec le groom (enfin surtout moi!), nous sélectionnons quelques modèles vus sur internet. Deux semaines plus tard, nous recevons une réponse. Il a trouvé une bague à Drouot. Elle n’a rien à voir avec celles que nous lui avions envoyé, mais c’est le coup de foudre. Nous filons la voir, en vrai. Elle est trop petite, impossible de l’enfiler, mais, nous n’avons pas une once d’hésitation (le comble après avoir pesté contre les vendeurs des Galeries Lafayette et leurs bagues que je ne pouvais pas essayer). C’est ELLE. Elle est belle, elle brille, elle est intemporelle, à la fois simple et originale. Je craque. C’est une monture des années 20, un peu en escalier, qui, vue de côté, rappelle le premier étage de la tour Eiffel. Au milieu, entouré de huit petits diamants, trône un seul et GROS ;-) diamant, taille ronde, serti dans une monture carrée. J’étais partie sur de l’ovale, mais cette bague anguleuse, je sens que c’est beaucoup plus « moi ». Mon côté abrupte sûrement ;-)
L’espace d’une demi-seconde, je me dis que c’est peut-être un peu rapide, surtout pour une bague que je vais, à priori, avoir sous le nez 24h/24 pour le restant de mes jours, mais le doute ne s’installe pas. Il faut juste la faire mettre à taille. Une affaire rondement menée, me direz-vous, soyez tranquille, je ne fais pas, pour autant partie de ces bride-to-be sur qui pleuvent les fanions pré-cousus et qui craquent sur la première robe qu’elles essayent. La preuve, j’en ai essayé 49 avant de trouver la bonne ! »
Merci Alice d’être venue partager cela ici ! Pour plonger dans le monde merveilleux du lapin blanc, rendez-vous sur Weddingland.
Et vous, vous avez envie de raconter la fabuleuse histoire de votre bague ? Envoyez-moi un mail !
Manuela, fiancé bavarde
15 mai 2012 at 00:33Si j’ai bien un seul regret c’est celui-ci ne pas avoir pris le temps de trouver une bague remplie d’histoire. Celle d’Alice Weddingland est vraiment très belle, entre rétro et modernité je trouve. Et une jolie histoire de plus pour cette jolie bague de fiançailles :)
Livre photo mariage
21 mai 2012 at 00:51Très belle histoire je trouve :) On aimerait toutes je pense une bague aussi unique que celle-ci, elle est magnifique!
cécile wallt
15 mai 2012 at 02:19en effet, je l’avais remarqué ta bague, elle est magnifique! très belle histoire en plus!